Torpedo-Bordeaux III (2-2) : Mardi à la Vigie, le lendemain, jamais on ne faiblit...

PROLOGUE
Depuis le temps que Pjer, notre gardien, trépignait d'impatience, l'événement devait avoir lieu...
C'est par une sombre nuit de février, dans les bas fonds de la rue Malbec que les retrouvailles se sont déroulées. Nous avions ce soir là sorti nos habits de lumière pour nous réapproprier un lieu trop injustement oublié, le torpédiste pouvant parfois faire preuve d'un cruel manque de reconnaissance . Oui Messieurs, nous avions abandonné la Vigie qui nous avait pourtant recueilli en des temps de disette suite à une série d'altercations avec la branche armée de la gastronomie vietnamienne...Mike, le patron pleurait ces nouveaux amis disparus prématurément du zinc un brin graisseux de son bar...
Mais, les histoires d'amour finissent bien en Torpédie..

CHAPITRE I : Chanson et saucisson.
Ce soir, Mike BRANT veut nous séduire, il a sorti son plus beau veston en cuir, s'est fait refrisé sa toison légendaire (presque autant que celle de Braz'!!!) et donné ses directives pour que la soirée se passe au mieux : la serveuse devra revêtir son pantalon en cuir le plus sexy, le chalutier rôde dans les parrages, Eric son pote routier reconverti pour l'occasion en sommelier devra laisser ses posters de Tabatha CAsh et le clitoris de sa femme maton pour se consacrer à la confection d'un punch "papourlépédé"...
Y a pas à dire, Mike saît vraiment y faire avec les footeux...Charcutaille à gogo, cubis qui défilent, confits et desserts servis à tout le monde (bon Ok, Dédé et Flo ont bouffé 5 tartes chacun...mais chacun aurait du avoir sa part...)...ça fait rêver et c'est bien meilleur que "La patate germée", haut lieu culinaire de la banlieue de Chisinau.
De notre côté, nous n'avons pu le remercier qu'avec le son mélodieux de notre voix, même les babars et les LU ont fredonnés quelques couplets (l'italien de cette dernière équipe nous ayant également gratifié d'une intervention fort à propos sur sa demoiselle...il aurait mieux fait de chanter son hymne nationale...). Bref, beaucoup d'émotion, de chansons et d'alccolisation pour une belle réconciliation.

CHAPITRE II : Z'allez pas partir comme çà...
Le vin venant à manquer cruellement, Mike qui ne veut pas rentrer seul avec Eric ce soir et qui tient à conserver une clientèle fine et raffinée nous offre les bières à 1 euro histoire de nous achever...Ah...le bohneur de la convivialité autour d'un comptoir.
Mais l'heure de la séparation a sonné, l'enfer du White Garden nous attend. En dépit d'une tentative d'enlèvement de Kosovar par une bande de sarrasins à casquette, et des soucis de mobilité de l'italien des LU (encore lui!!!), c'est un collectif un rien éméché qui est parvenu dans le temple de la gnagnerie iepienne.
On a beau être une équipe soudée, le scénario se répéte inexorablement, ce qui fut un joyeux groupe se transforme en électrons libres avides de consos gratuites ou de jeunes âmes innocentes (voire des deux!!!)en franchissant les portes de la boîte de nuit (du night club comme disent les jeunes).
A noter, la stratégie dite du canadaire développée par le gang des chapardeurs de sangria (Nico, Kanbjer et Pastich): vol en rase-motte près du bar, subtilisation de liquide, extinction de gosier.Si ce triptique magique ne semble pas avoir été du goût du BDE, il a su faire ses preuves en terme d'efficacité au vu de l'état d'alcoolémie avancée de notre maître à tous, le roi Kanbjer en fin de soirée.Dans un mouvement de solidarité avec les SDF des trottoirs de Pristina, notre homme a une fois de plus décidé de tester sa résistance au froid en testant le confort et la qualité du porche du ladies night. Heureusement pour lui, Chipo, pas rancunier après le coup du pétage d'arcade de la remise des maillots, a ramené notre marseillais dans son bercail douillet. Sinon, retour chacun de son côté pour le reste d'une équipe avinée qui doit jouer un match le lendemain.

EPILOGUE : L'âme des guerriers.
Au petit matin, vers 14h, chacun prépare, encore embrumé son équipement du jour pour se diriger vers le champ de batailles, lieu de faits d'armes glorieux et d'épopées mythiques (c'est fou comment le CrePS peut passer pour un endroit super bien quand on y met les formes). Dédé a ciré ses nouvelles chaussures,Nico s'est aiguisé les dents, Ice s'est chauffé la voix et les autres ont pris un eferalgan...
Face aux blessures et à la désertion de certains kamarades, nous nous retrouvons à 12 pour défendre nos chances contre les "artistes" de Bordeaux III (3). Pour l'occasion, KLAKmerde a eu la joie de découvrir les joies du jeu de latéral (avec succès...) et une nouvelle charnière centrale Klikov-Montès a servi de remparts face aux assauts répétés des ferrus de lettres modernes.
Une fois de plus match accroché,à souligner les performances de Braz' qui a enfin débloqué son compteur but par une frappe rageuse, de Pjer, notre gardien qui pour l'occasion avait laissé ses bières et ses clopes au vestiaire, du tandem Nico-Kanbjer aussi efficace dans le rapt de boissons qu'en attaque (un but de la tête pour le roi...), de l'infatigable La Crampe qui a enfin retrouvé son milieu défensif chéri et de Pastich qui nous a régalé par ses centres de qualité.
Le match aurait pu être tué à la 80ème par un penalty...mais le gardien adverse était loin d'être une brêle.
L'homme du match enfin : l'arbitre et ses décisions aussi hasardeuses qu'orientées (2 buts sur des coups francs immaginaires ça fait mal à l'anus ou aux anus, selon l'anatomie de chacun), merci à lui (pourriture capitaliste)...
A partir de maintenant, obligation absolue de victoire pour aller en demi-finale.

Kalin